Peyronnet Optique dans le Journal d'Ici
Lorsque Jacques Peyronnet ouvre son magasin d'optique photo en 1930 dans la rue Augustin Malroux, il est l'un des premiers opticiens Albigeois. Pour répondre à une forte demande, il fait aussi de la prise de photographies et du développement, en témoignent les vieux stéréoscopes et les clichés de la guerre 14 retrouvés dans ses affaires. Pendant la seconde guerre mondiale, le commerçant est fait prisonnier et déporté dans un stalag en Allemagne. Il y restera un ou deux ans, Période durant laquelle son épouse reprend les rênes de la boutique. Puis Jacques finit par s'échapper avec quelques autres, revenant chez lui, en passant par la Suisse. Son commerce continuera à prospérer, si bien que François, son fils, le reprend dans les années 80, après avoir passé son Bts opticien à Lille. "Il y avait trois écoles à l'époque et 150 opticiens qui sortaient chaque année en France, aujourd'hui ils sont dix fois plus", raconte Jérôme, représentant de la troisième génération Peyronnet. Comme ses initiales sont identiques à celle de son grand père, il utilise la même pince que lui pour poinçonner certaines montures. Mais ce n'est pas tout ce qu'il a gardé de l'époque de Jacques. A l'étage de son magasin, une impressionnante collection de modèles de toutes les époques scintille derrière les vitres. Dans les années 30, la mode était aux minuscules verres ronds avec montures ultra flexible, au pinces nez (rien à voir avec l'ustensile en plastique utilisé par les nageurs) et aux faces à mains, ce binocle munit d'un manche. Le style évoluant, d'autres modèles plus fantaisistes voient le jour: lunettes recouvertes d'écailles et grosse montures style aviateur. Tout ces modèles illustres, Jérôme les proposent à ses clients, avec des verres adaptés évidement. Ils viennent parfois de loin pour acquérir ces pièces uniques. "Ce que l'on peut trouver dans certaines boutique parisiennes vintage à plus de 300€ est à 100€ chez moi", précise l'opticien. En plus d'un look incopiable, c'est un voyage dans le temps qu'offre Jérôme Peyronnet aux plus nostalgiques.
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